lundi 7 août 2006

Voulez vous coucher avec moi, ce soir?

Bob a eu Bob2 au telephone.
Il me dit qu'il a une voix tres douce, tres agréable. Qu'il a vraiment l'air tres gentil. Qu'il ne va pas tarder à arriver.
Bob n'est pas inquiet.
Il faut dire, Bob n'est jamais inquiet.
Seulement angoissé parfois.

Allez, Tom, on mange... Allez, Tom, on regarde un peu ton emission pour bébé...
Allez, Tom, on va se coucher, allez...

Derniere vérification dans le miroir de l'entrée : le budget EDF fait son petit effet une fois appliqué sur mon visage (private joke, si vous comprenez pas, precipitez vous sur les billets precedent ;o)

Je vais à mon bureau, verifie mon courrier, fait n'importe quoi histoire de m'occuper l'esprit et de calmer les décharges d'adrenaline qui, sans discontinuer, me secouent le corps et l'ame depuis que je sais qu'il va venir..

Bob est à coté de moi, deja tout emoustillé, et debout, je le vois regarder par la fenetre et faire des signes a quelqu'un que je ne vois pas encore.

"J'y vais" me dit il tout heureux.
C'est simple, on dirait un enfant qui, au soir de Noel, vient de voir passer un type gros et barbu tout de rouge vétu.

Tom ne dort pas encore, je l'entend exprimer son mécontentement d'etre couché si tot (21h15) alors que lui avait encore plein de choses prevues dans son agenda.

Je passe le voir, le rassure avant le gros dodo, lui fait un calin, un petit bisou, et le quitte (toujours aussi mecontent) afin de m'approcher des escaliers.

J'entend des voix.
Une m'est inconnue.
Arriverai je à mettre un visage et une personnalité sur ces voix rien qu'en entendant vaguement quelques bribes de mots?

J'y vais? J'y vais pas?
Je ne vais pas me cacher toute la soirée quand meme...
Je suis curieuse
J'ai envie de voir
J'ai envie de savoir

Bob m'avait dit que ce serait a moi de choisir.
Que je me devrai d'etre dirigiste.
Que si je ne voulais pas qu'il se passe quoi que ce soit, il ne se passerait rien.
Apres, tout, on se fait une petite soirée sympa, barbecue et salade, et on peut tres bien passer un bon moment sans forcement se lecher mutuellement.

Oui...
Oui...
Mais moi je me disais : "et si j'ai tres envie qu'il se passe quelque chose, mais que finalement je ne lui plait pas? Ca ce serait quand meme super frustrant !"

Me prendre un rateau, alors meme que je pensais etre casée et loin de ce type de situations... Je pensais que ce n'etait plus pour moi tout ca.

Allez, fin du soliloque, on se bouge, ma belle, on y va.
Essaie d'avoir un peu de contenance (genre j'ai l'habitude, et ce soir, on en attend encore 3 apres toi) et descend dire bonjour au monsieur.

"Bonjour"
Le monsieur en question fait une bonne tete et demi de plus que moi.
Grand gabarit, plutot mignon, propre sur lui, souriant, leger parfum entetant qui reste collé à la peau, et un visage tres.... hmmm... sympathique.

On s'assoit sur la terrasse, on discute, on boit un petit jus d'orange.
Bob2 parle beaucoup. Il nous parle de lui, de sa femme, de comment ca a commencé.
Bob2 nous raconte ce que l'on peut trouver en ligne, il nous narre avec beaucoup d'humour quelques situations cocasses qu'il a vécu.
Bob2 parlant beaucoup, nous n'avons pas à chercher des sujets de conversation pour combler un hypothetique silence plein de gene partagée.
Il nous parle de sa premiere fois, il nous parle de nos peurs, il nous fait gagner dix ans d'experience en un aperitif.

Bref, Bob2 nous affranchit.

Quoi qu'il se passe ce soir, nous avons trouvé un mentor pour la soirée.
Quelqu'un qui, gentiment, nous donne les codes et les clés.

Nous discutons jusque tres tard et tout le monde a l'air de passer une bonne soirée.
On discute comme des amis de longue date, de tout, de rien, sans vulgarité et sans aucun sous entendu graveleux, a la difference qu'avec ses amis, on discute rarement de choses aussi intimes.

Moi, ca fait un moment que je sais ce que je veux pour ce soir, mais je n'arrive pas a voir, dans le regard de mon nouvel interlocuteur, de quoi lui, il a envie.
Indecise et peureuse, je n'ose faire le premier pas.

Bob quand a lui continue (interieurement) a fretiller, et espère (car lui, je lis tres clairement dans son regard) que tout le monde va assez vite enlever ses vetement.

Alors que la fraicheur s'installe sur la terrasse, nous rentrons dans la cuisine savourer un café. Encore, nous discutons longuement. Toujours aucun signe d'un quelconque désir apparent, ni dans ses yeux, ni dans les miens.

Voyant la soirée se finir bientot sur un "Bon, ben c'est pas tout ça, mais il faut que je me leve tot, moi, demain", et tentant d'obliger mon futur (peut etre) partenaire a devoiler un peu son jeu, je me lance et propose très négligement un innocent :
"On serait pas mieux dans le salon pour continuer a discuter?"

Et c'est comme ca que ce petit monde monta au salon.....
a suivre donc.

Pour ceux qui se poseraient la question:
Oui
C'est bel et bien mon posterieur que vous pouvez admirer sur l'image illustrant ce billet.

En effet, ce n'est pas du tout (comme vous pourriez le penser) que je suis une cochonne exhibitionniste, c'est plutot, qu'avec une grande fierté, je voulais partager avec vous les immenses progres de Bob en matiere de photographie....

si, si, je vous assure...
Je suis tres fière de ce grand bonhomme...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

ça doit être facile de faire des progrès, quand on a un si joli modèle