dimanche 20 août 2006

Partouze or not Partouze?

Ce matin, peu avant 6h, alors que nous amis nous avaient quittés peu de temps avant, après une très agréable soirée (nuit?), je me posais une question, que je partageais immédiatement avec un Bob à moitié somnolent :

"Mon chéri? A partir de combien de personnes peut on considérer que c'est une partouze? Venons nous, nous meme de partouzer?"

La moitiée reveillée de Bob cogita un instant et me répondit que selon lui, la partouze commence dès plus de deux intervenants.

Moi, Gwen, maman de 32 ans, responsable, bonne voisine et amie sympathique, bref, bien sous tout rapport, venait donc de partouzer allègrement avec son compagnon et un couple d'amis.

Il est toujours étonnant de voir comme des mots, passés dans le vocabulaire courant mais dont on se dit que jamais on ne s'en servira pour parler de soi même, peuvent changer de sens ou en tout cas d'intensité a partir du moment ou on se les approprie.

Pour moi, une partouze était un truc glauque, avec au moins une bonne douzaine de personnes, la moitié n'etant souvent que des objets sexuels servant uniquement au plaisir non partagé de l'autre moitié (suivez mon regard...)

Ce mot était pour moi chargé d'une connotation mysterieuse, innaccessible, improbable.

Tout comme "ministre de la défense", "mafia" ou "pop star", le mot partouze etait un mot, un contexte, une référence qu'on applique à quelqu'un d'autre, mais en tout cas certainement pas a moi et surtout, qui jamais ne me serait applicable.

Ah...
Fontaine...

J'ai aussi découvert autre chose ce soir.

Je pensais que nous avions déjà des amis.
Des amis étant pour moi des gens que l'on choisit parce que nous avons des gôuts communs, une façon commune de voire les choses et dont nous aimons la compagnie.
Les amis se choisissent mutuellement, et de temps en temps, se voient, se parlent, échangent des idées, des opinions, des anecdotes et passent du bon temps autour d'une bonne table.

Je pensais aussi que par le biais du site de rencontre, nous pourrions faire la connaissance de ce qu'on appelle communément au Etats Unis des "Fuck Buddies", comprenez par la des partenaires de baise.

Des gens avec qui on passe du bon temps et ce essentiellement nu et en position horizontale.

Pour moi, ces deux genres semblaient non seulement bien définis, mais en plus suffisament éloignés pour en devenir incompatibles.
Soit on est l'un, soit on est l'autre, mais on n'attend pas la meme chose des deux...

Le charmant couple que Bob avait réussi à appater à l'aide de son désormais célèbre "coup du Barbecue" me fit comprendre que je me trompais.

Nous fimes leur connaissance par le site de rencontre, nous migrâmes assez vite sur MSN, et eume meme la joie de faire une petite soirée webcam (tout le monde habillé et assis derriere le micro) pour faire connaissance et discuter de tout et de rien.

C'est ainsi qu'apres quelques jours, Gwen et Bob eurent envie de rencontrer Luc et Lea.
(Vous remarquerez au passage qu'il existe encore énormémént de prénoms de 3 lettres a utiliser et que même si la référence a Starwars est bien présente, je ne suis pas une dingue de Georges Lucas au point de faire de mes amis un couple incestueux.)

Nous nous mimes d'accord pour un barbecue à la maison, à une heure ou Tom, assomé de Lexomil (non je déconne.... juste assomé par une journée bien remplie) nous laisserait tranquillement faire plus ample connaissance.

Nous dinames dans la bonne humeur, parlant de tout et de rien avec enthousiasme et avec cette impression de se connaitre depuis longtemps.

Luc etait un grand gaillard, pas mal, qui sous son côté un peu rigolard, cachait un regard un peu timide.
Lea était une jolie femme, voluptueuse, que certains (pseudos esthetes demeurés) auraient pu trouver juste jolie voire banale, mais qui cachait une beauté extraordinaire et qui surtout degageait une sensualité comme j'ai rarement vu.

Alors qu'elle était assise à la table, sirotant doucement son soda, souriant d'un sourire franc et discutant de choses et d'autres, naturelle, sans prendre de poses ou sans jamais essayer d'etre à son avantage, tout son corps appelait la caresse. C'etait comme si ce corps, cette gorge, ces lèvres et ce regard, tout appelait au plaisir.

C'etait extraordinaire.
Alors que certaines femmes, dans des films érotico/pornographiques se donnent faussement des airs de chiennes, de salopes, de nymphos, de femmes fatales, le tout mal joué et très improbable, Lea, elle, sans rien faire, juste par sa présence, dégageait quelque chose, une sorte d' érotisme hypnotisant.

Bob m'avait deja dit que j'étais comme cela.
Que je dégageais une sensualité extraordinaire, et moi, femme normale et pas spécialement belle, je ne comprenais pas ce qu'il voyait en moi, ce que d'autres apparement devait voir aussi mais que moi, scrutant le miroir à m'en tuer les yeux, je ne voyais pas.

A la minute ou j'ai vu cette femme, j'ai compris ce que Bob voulait dire.

J'ai aussi compris que cette sensualité dégagée n'avait rien a voir avec cette éspèce de beauté etherée que l'on veut souvent nous donner comme modèle.

Elle était la, vivante, belle, naturelle, si sensuelle et si érotique que moi, femme hétéro (jusqu'à preuve du contraire) j'eu très vite envie de gouter la douceur de sa peau.

Apres le diner, nous montames au salon afin de continuer la discussion.

J'ai encore du mal a passer du stade "on est cool, on discute entre amis" au stade "on est cool, on est tous tout nu à se caresser".

Je ne sais jamais comment m'y prendre, quand le bon moment est arrivé, et j'ai du mal a faire comme mon ami en latex PPD : "Sans transition...."

Vous me direz, "petite débutante, tu n'en es qu'a tes prémices" et c'est vrai que ce n'est que ma deuxième expèrience à plus de 2 et ma toute premiere expèrience à 4.

Mais encore une fois, j'ai toujours ce doute (peut etre encore une fois ce manque de confiance en soi, herité de mes dures années d'adolescence ponctués de rateaux ou d'occasion manquées) cette gêne qui parfois peut mettre mal à l'aise.

J'en ai envie, mais peut etre qu'eux, non.
Et si je l'approche pour l'embrasser et qu'il me repond : "Nan mais ça va pas la tete????".
Et peut être qu'ils sont trop fatigués?
Peut être qu'ils ont envie de rentrer?
Peut être je ne leur plait pas.
Ou que Bob ne leur plait pas?

Déjà se plaire à 1, c'est pas facile, à 2, c'est parfois dur, mais à 4 c'est carrément un jeu mathématique...

Bob, sentant surement mieux les choses que moi ou etant peut etre moins etouffé par ses peurs propres prit les choses en main, et nous commençament à nous embrasser à coté de Luc et Lea qui assez vite nous imitèrent.

Cote à cote, mais pas cote-à-cotistes, je pus ressentir assez vite la main de Lea caresser tendrement mon bras pendant que Bob m'embrassait.

Alors que ce dernier commençait à me désabiller, Luc faisait la meme chose pour elle, et c'est à moitié nues, allongées l'une à coté de l'autre, nous regardant tendrement et nous souriant, que naturellement, nous nous embrassames dans une douceur, une tendresse et une complicité que seule les femmes peuvent partager.

La passion du désir montant et de l'inconnu intensifia notre étreinte et transforma ce tendre baiser en une union pleine de passion et de fougue.

J'etais tantot avec mon homme, tantot avec le sien, beaucoup de caresse, de contacts, mais quoi qu'il arrive, elle et moi formions l'union de ces deux couples, nous étions le lien qui unissait entre eux 4 corps.

Et lorsque à bout de souffle, vibrantes et totalement offertes au savoir faire de nos compagnons de jeux, le plaisir allait nous submerger, c'est encore une fois dans les bras l'une de l'autre qu'ensemble, nous pouvions le mieux partager ce moment.

Je ne raconterai pas en détail ce qui se passa, ceci ayant au final assez peu d'interet même pour le lecteur curieux.

Le but de ces récits n'est pas un amoncellement de description de faits et gestes, de techniques, d'ordre de passages ou encore de mode d'emploi, mais juste une narration d'impressions, de reflexions et de découvertes.

Pour la première fois, je découvrai non seulement le plaisir d'embrasser une femme, la douceur de sa peau, sa gorge offerte , ses seins fébriles, la beauté de son corps sous mes yeux et sous mes mains.

Je découvrais aussi la joie du ménage à quatre, découverte interessante et agréable s'il en est...

Autre découverte interessante, voir mon homme embrasser une autre femme, la toucher, la faire vibrer, lui procurer énormenent de plair, être touché par elle, jouir de sa bouche, et n'en éprouver moi-même aucune jalousie.

Au contraire, avoir la joie de pouvoir me joindre à eux et d'ajouter par exemple mes lèvres sur celles de mon homme pendant qu'une autre paire de levres s'active plus bas ou venir la rejoindre elle et l'aider dans sa tache, pour le plus grand bonheur d emon homme qui enfin put connaitre la joie d'un concerto à deux bouches...

Autant de découvertes pleines de plaisirs partagés.
Un bon moment qui dura jusque tard dans la nuit.

Suis-je "Bi"...?
Je ne m'aventurai pas jusqu'au confis du corps de ma camarade de jeux mais je pris beaucoup de plaisir a sentir son corps contre le mien, ses caresses et ses baisers.
Ces attouchements saphiques furent l'un des plus beaux spectacles contemplé par les yeux d'un Bob hypnotisé qui me confia cet aveu des les depart de nos camarades.

Le lendemain, apès une bonne nuit de sommeil, alors que Bob, lui, pour des questions purement paternelles (et parce qu'il m'avait promis la veille de me laisser ronfler) ne dormit que 2 heures, je me reveillai fraiche et dispose, prete à accueillir comme convenu les amis avec qui nous avions prévu il y a quelques temps de prendre le café.

Ces amis là sont loin d'etre des Fuck Buddies.

C'est un couple plus agé que nous, Nord-Africains, et tres adepte de "la tradition".
La tradition est une bonne chose mais c'est vrai que parfois, meme si ce sont des gens adorables, il peuvent etre un peu gonflants sur le sujet.
Je me surpris d'ailleurs entre un café et un petit biscuit, à avoir envie de raconter ma soirée a ce charmant couple, en leur expliquant simplement :
"Vous savez, Monsieur, la partouze est une grande tradition française...


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L'image servant à illustrer ce billet est une illustration de ARTHUR DE PINS, illustrateur de talent que je découvrait hier au gré de mes balades webesques et dont le site Oueb
fourmille d'images et d'animations plus belles les unes que les autres...
En esperant qu'il me pardonne cet emprunt, je ne peux que vous conseiller d'aller visiter son excellente galerie.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour,

C'est ma première visite sur ton blog et il me conviendrais bien de te tutoyer si tu me le permet. Je voulais simplement te dire qu'il est intéressant de lire l'article du 20 août 2006... J'ai à l'occasion par le passé, partagé quelques expériences de cette nature avec mes amies de cœurs. La première fois fut improvisée et réalisée avec curiosité et fantasme mais avec modération. L’excitation que cela nous procura donna suite à quelques séances mieux organisées. Ce n’est pas une pratique courante dans ma vie et depuis quelques années je préfère le célibatarisme tout en vivant une p’tite vie tranquille actuellement mais je voulais juste dire qu’il n’y a pas que les « fuckés » et les usagés de drogue et d’alcool qui tente et pratique la partouze, c’est aussi des gens comme vous et moi! Des clichés il y en a dans bien des dimensions. Et il est bien que le monde sache que ce n’est pas plus diabolique, que la morale elle-même qui n’est pas toujours moins permissive dans bien des domaines.

Et si la partouze est une tradition française, et bien vive la tradition!

Bonne continuation… Dany-Daniel
Sherbrooke