jeudi 25 octobre 2007

2+2=3 !... Et sans moi en plus !!!

Il y a fort longtemps, dans une galaxie tres lointaine, je vous ai narré le début de la mésaventure du fameux 2+2 (à lire ICI).

Je vous rappelle au cas où le principe de ce type de fonctionnenement:
Le principe de base : chaque couple dans une pièce séparée).
Le déroulement :
A et B arrivent chez X et Y.
Tout le monde se dit bonjour (dans la même piece, quand même, on n'est pas des sauvages)

Ensuite, début des hostilités : A prend X sauvagement dans le salon pendant que B s'occupe allègrement de Z dans la chambre.
Chacun dans une pièce, chacun son trip.

A la fin du billet, je vous expliquai que j'étais pour le moins dubitative sur cette façon de fonctionner: en effet, comment partager des choses si l'on est chacun dans une pièce différente?

Bob et moi même étant tout de même de grands scientifiques avides de connaissance et d'experimentations, nous decidâmes donc de tenter l'experience avec l'espoir secret d'amener nos potentiels partenaire de jeux à une vision plus globale.

Faut dire qu'elle était top bonne la demoiselle quand même, avec des yeux plein de promesses, un corps aux formes voluptueses et une bouche... ok, j'arrête.

Rendez vous fut donc prit chez ce charmant couple.

Nous armâmes le GPS, arborâmes fièrement nos plus beaux atours, bourrâmes nos poches de capotes et roule ma poule.

Presque une heure de voiture avant d'arriver à bon port.
D'abord, on s'est perdu dans la résidence.
Plein d'immeubles, tous identiques, et le gps nous demandant sans arrêt de tourner dans une rue qui n'existe pas puisque chemin piéton residentiel.

Me voila donc en pleine nuit, avec mes talons presqu'aiguilles m'enfonçant dans la boue, dans le bruit délicat des chiens qui hurlent et de TF1 qui les imite, le tout dans un paysage post moderne de tours de 8 étages.

J'aurai du prendre ça comme un signe du destin...

Finalement, on arrive au bon numéro d'immeuble.
Interphone...
d'accord.
Leur nom?
Je sais pas....

On avait juste un numéro de téléphone à appeler en bas de l'immeuble.
Bêtes et disciplinés, nous appelons au numéro demandé et voyons vite sortir une petite frimousse brune a la fenêtre du deuxieme qui nous crie le numéro d'étage et a droite ou à gauche de l'ascenceur (avec toujours le portable à l'oreille).

La porte s'ouvre, l'ascenceur arrive, nous nous engouffrons...

Bonjour, bonjour.

Tout le monde s'observe du coin de l'oeil, tout le monde est un brin mal à l'aise mais dans le bon sens du terme.

On sent les étincelles qui grésillent et les regards qui pétillent.

Peut être aurai-je du porter çà sur le compte de l'avance qu'avaient prit nos hôtes sur l'apéritif...

Bob et moi ne buvons pas énormement.
Moi presque pas du tout en fait, plus par manque d'occasion et aussi parce que j'ai du mal avec les alcools forts.

Nous avions eu l'occasion de remarquer à diverse reprises, par webcam interposée que nos hôtes, eux, non seulement avaient une bonne descente, mais qu'en plus, elle était quasi quotidienne.

Fort heureusement, à l'heure ou blanchit la campagne, à l'age de la fleur en pleine éclosion, c'est à dire en dessous de 25 ans, l'alcool marque peu...

Notre hotesse porte une (toute) petite jupe plissée, des bas noirs (qui de façon un peu décevante s'avéreront plus tard être des collants) des bottes en cuir a talons et un sourire plus qu'engageant.

Leurs verres sont déja posés sur la table du salon, à moitié vides (ou à moitié pleins, c'est selon) et il n'est pas sûr que ce soit la première tournée de la soirée.

Bob et moi arrivons quand a nous frais et dispos, ayant assez peu diné par peur de renouveler l'experience du sauna échangiste (voir billet anterieur ici).

"Vous buvez quoi?"

Pour ma part, c'est n'importe quoi pourvu que ce soit noyé dans autre chose.

J'aime bien le coté un peu désinhibiteur de l'alcool, à petite doses, mais je n'aime pas du tout son goût, d'ou la technnique dite de la "noyade dans autre chose".

Les hommes, forts et virils, sont quant à eux au whisky.
Nat aussi, avant que j'arrive.
Pour moi, le whisky sert au mieux à nettoyer quelque chose de très sale, comme un enjoliveur ou des toilettes de camping.

Nat a une idée de génie.
Elle va nous concocter, rien que pour nous les filles, des "Blue Hawaian" , cocktails a base de rhum, noyé dans du jus de fruit.

Je ne peux que me réjouir de cette délicieuse idée...

Après avoir rassemblé les ingrédients sur la table, la voila partie dans de savants mélanges, à base de
- pas assez de ci
- trop de çà
- t'en penses quoi?
- rajoutons un peu de ci (rhum),
avec votre servitrice comme gouteuse officielle...

Avant même que les verres soient servis, j'avais déja la tête qui tournait.

Attention, je suis une grande fille, je sais faire bonne figure, et pour en être bien sure, j'enlève négligeamment les échasses sur lesquelles je suis perchée, et ce afin d'eviter une chute malencontreuse (les moquettes sont parfois traitresses de nos jours...)

Enfin, les verres sont servis et nous pouvons trinquer.
Enfin, je dis les verres, je pourrais tout aussi bien dire les bols, voire les saladiers tellement ils sont énormes.

Il est d'ailleurs un fait suffisament remarquable pour etre souligné: Jo et Nat on une vaisselle assez particuliere en ce sens que les verres ne se vident jamais.

Vous pouvez boire ce que vous voulez, il en restera toujours autant, voire plus dedans.
On peut remercier pour cela la chaleureuse maîtresse de maison, son pichet au bras.

Je suis assise sur le canapé en cuir.
Tranquille, à mon aise, un peu lascive.
Un sourire con béat barre mon visage.
Mon verre fait des aller et retour vers ma bouche et je ne cesse de m'étonner du taux de remplissage de celui ci.

Ma logique embrouillée doit être celle ci : je vais finir le verre et après je pourrai le poser et on pourra tous faire autre chose...
Mais comment vider un puit sans fond?

Nat vient s'installer a coté de moi.
Elle aussi a un sourire un peu con léger.

Elle commence a s'approcher tres près, toujours avec son sourire plein de promesses et commence à me dire à l'oreille "viens, on va se faire des bisous devant eux, ça va leur plaire"

et moi :
"ouais, si tu veux"
Faut dire que j'en avais bien envie, tres envie et depuis un bon moment, mais que plus ca allait et plus une impérieuse envie d'aller me coucher s'emparait insidieusement de moi.

Je voyais du coin de l'oeil un Bob guilleret, avec les yeux qui brillent et le sourire du loup de Tex Avery.

Tentant...

Le contact de ses lèvres sur les miennes fut aussi doux que de la soie et aussi excitant que ___________ (alors la c'est selon les goût... z'avez qu'a imaginer ici ce qui vous excite le PLUS)

Du coin de l'oeil, je vois que sur le canapé d'en face, nous avons maintenant DEUX loups de Tex Avery...

Nat et moi continuons à nous embrasser, en riant beaucoup, en nous caressant les parties accessible de nos corps respectifs et en dégraffant ce qui arrive à être dégraffer.

Je porte pour ma part un bustier avec si je ne m'abuse 34 crochets a enlever.

Deja chiant à faire a jeùn, mais la...

Bref, le bustier reste en place, ce qui n'est pas franchement le cas de mes seins qui eux commencent à sortir se balader afin de prendre un peu l'air et de rencontrer la bouche avide de ma douce et imbibée amie.

Tout va bien, l'ambiance se chauffe peu a peu, tout le monde est content avec les yeux qui brillent et le sourire au levres.

Et la, je ne sais pas ce qui se passe.
Je ferme les yeux un instant, et quand je les rouvre, tout le monde a changé de place et Jo est allongé sur moi, couvrant mon corps de baisers, ce qui au passage, est très agréable.

Bob et Nat ne sont pas tres loin (donc dans la meme pièce ?!) en train eux aussi de s'adonner au doux plaisir des baisers.

Un trou spatio-temporel à la mulder et scully sûrement...
Je ne m'inquiète pas.
Je ne suis pas en état de toute façon...

Surtout que les bisous sont bien bien agréables, meme si j'ai un mal infini a en faire moi aussi.
L'opération me semble bien trop complexe et demandeuse de beaucoup trop d'energie.

Au grand dam de mon nouveau compagnon de jeu qui essaie tant bien que mal de me réveiller, je décide donc de me laisser faire et de me contenter d'apprécier ses douces caresses et ses baisers langoureux, bougeant et participant autant qu'il m'est possible de le faire, c'est à dire à peu près autant qu'une baleine échouée.

Et la, c'est le drame...

"-Bob...?"
...
"-Booooooob?"
"- Oui?"
"- Ca va pas... je me sens pas bien... J'ai la tête qui tourne... Je crois que... hummpff ..."

J'essaie de repousser tendrement mas fermement Jo, n'ayant plus assez d'enregie pour lui expliquer que si je ne bouge pas vite du canapé je risque de refaire la décoration de leur charmant living room.

"Dans un dernier sursaut de lucidité, j'arrive a lancer :
"- les toilettes.... ou sont les toilettes...????"

Et c'est ainsi que pas une mais deux fois de suite, j'allais déverser un flot de Blue Hawaian dans la blanche cuvette.

Ainsi dechargée d'un poids trop lourd, c'est avec l' haleine d'un chacal lépreux et le look et la sensualité d'un trav mal reveillé que j'allais demander poliment ou je pouvais m'allonger quelques instant afin de me reposer un peu.

Mes invités m'offrirent gentiment leur lit.
Peu fière et me posant assez peu de question sur la suite des évènements, j'allais faire la seule chose possible pour moi à présent, m'emmitoufler sous leur couette et attendre que la terre arrête de bdanser la Tecktonik.

Quelques heures après, aux alentours de 6 heures du matin, Bob vint doucement me réveiller.

Que s'etait il passé?
Qu'avaient ils fait?
Et bien ils avaient transformé un 2+2 en 3+1, voire en 4-1.

Ces chiens là s'etaient fait un trio... sans moi.
En meme temps, je ne peux les blamer, vu l'état désastreux dans lequel j'étais.

Nous nous dîmes "au revoir", Nat toujours aussi coquine et apparement très satisfaite de la nuit passée, et Jo faisait visiblement un peu la gueule.

Apres tout, au royaume libertin du l'échangisme, il avait échangé sa femme contre un objet inerte et hors d'usage et devait avoir un peu l'impression de s'etre fait avoir.

Il faut aussi souligner que ce couple, pratiquant assidument le quator avait dans leur dix commendements du libertinage le très solide interdit du trio.

D'où, un peu, quand même, la gueule.
Surtout que Nat, ca lui avait bien plu.

Je continuais a me confondre en excuses sur le palier, et nous rentrames chez nous tant bien que mal.

Bob n'était absolument plus alcoolisé et prit donc le volant pour nous ramener tranquillement sur les routes desertes de la banlieue.

Après avoir tourné un peu en rond dans la résidence pour retrouver la voiture, le froid me reveilla un peu.

J'en profitai pour humblement poser à Bob des questions sur le déroulement de sa nuit, lui n'ayant très logiquement aucun besoin de m'interroger sur la mienne.

Il m'expliqua qu'après m'avoir bordé, il s'etait trouvé un peu con et perplexe sur la suite à donner aux évenements.

Devait on rentrer a la maison?
Visiblement, je n'étais pas en état de repartir de suite.
Allaient ils faire un scrabble?
Nat étant a moitié nue et chaude comme de la braise, difficile de se concentrer sur le jeu. De toute façon, le scrabble n'avait pas l'air d'être le genre de la maison.

Il avait alors pensé a nos deux règles d'or :
"Le consentement de l'autre"
"la présence de l'autre"

Visiblement, avant de m'écrouler comme une merde pierre, j'étais consentante.
Techniquement, j'etais présente.

Dans ces condiions, il eut été dommage de ne rien faire.

J'enrageais un peu, mais pas plus que ca, tournant surtout ma colère contre moi-même, frustrée d'avoir raté ce grand moment, honteuse d'avoir été incapable de me tenir, stupide de n'avoir pas vu venir le piège de l'alcool, mais surtout frustrée...

Le gros lot qui vous échappe à un numero près.
Vous pouviez avoir 100 millions, et vous avez gagné 50 euros.
C'est vrai que c'est bien 50 euros.
Mais on fait pas grand chose avec surtout comparé a 100 millions.

Je ne sais plus si nous fimes l'amour en rentrant, je crois que oui.
Je crois aussi me rappeler que j'ai beaucoup pensé à ce que j'avais raté, et que j'ai beaucoup esperé les revoir afin de me racheter, afin de profiter un peu aussi, afin de montrer que oui, je pouvais etre autre chose qu'un morceau de viande inerte dégageant un odeur ananas/coco.

Nous les revimes.
Sur msn.

Nous proposames de nous revoir plusieurs fois, et ils acceptèrent plusieurs fois mais sans jamais avoir de date fixe ou en ayant toujours au dernier moment un empêchement.

Bref, en vrai, nous ne les revimes jamais, et tres vite, ils cesserent d'etre en ligne sur MSN.

Je dois avouer quand meme, qu'avant de partir en vrille, j'ai passé une bonne soirée, et aussi, que cela fait une anecdote amusante à raconter (pas en famille ! ).

Ca a aussi un peu bouleversé la façon dont nous voyions nos fameuses "règles d'or" puisque techniquement elles avaient été respectées mais que quand meme, soyons serieux, Bob avait quand meme batifolé sans moi, et le pire, c'est que je ne pouvais l'en blamer, étant la seul responsable de mon echec.

Seule?
heu...
Pas sûr en fait...

Je me suis quand meme par la suite posé la question sur les motivations réelles de Nat a me resservir toutes les 30 secondes, connaissant pertinemment mon manque d'habitude sur la commation d'alcool.

Aurait elle trouver là un moyen d'assouvir son fantasme de trio avec deux hommes tres gentils et tres mignons sans pour autant briser l'interdit du couple?

Je ne le saurai jamais...
Ce que je sais par contre, c'est que plus jamais je ne boirai du Blue Hawain, et que je ne peux plus sentir l'odeur de la noix de coco sans avoir des haut le coeur.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Pas du tout habitué de ton blog...je viens de tomber par hasard sur ton billet...et accessoirement aussi par terre (de rire)...vu avec autant d'humour, je n'ai qu'une envie...m'inscrire! a ton blue-hawaïan-bati'foll club :)))